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Le journal d’une jeune polonaise, victime de l’Holocauste, bientôt publié
Article mis en ligne le 14 septembre 2019
dernière modification le 13 septembre 2019

Resté pendant plus de 70 ans abrité dans un coffre-fort, le journal d’une jeune Polonaise assassinée en 1942 par les Nazis sera bientôt publié en anglais. Dans son récit, Renia Spiegel raconte les bombardements, la traque des familles juives, sa fuite du ghetto de Przemysl, en Pologne, ainsi que le quotidien, lorsqu’il faut vivre caché.

Renia Spiegel a écrit la première entrée de son journal à l’âge de 15 ans, et celui-ci se termine en juillet 1942, la matin du jour où la jeune fille, alors âgée de 18 ans, trouvera la mort, découverte dans sa cachette par un soldat nazi. À Przemysl, où l’armée allemande avait établi un ghetto pour les familles juives, Spiegel a vécu les bombardements et la disparition de certains de ses camarades et de leurs parents.

Elle raconte aussi dans son journal des moments de bonheur, fugaces, mais cruciaux, comme peuvent en vivre des adolescents (...)

Schwarzer récupéra le journal de Renia Spiegel, qu’il conservera avec lui pendant plusieurs années avant de le remettre à Elizabeth, la sœur de Renia, et sa mère, Róża, les deux seules survivantes de la famille. « Ce fut une expérience très éprouvante », se rappelle Elizabeth, « c’était la première fois que ma mère et moi le voyions ».

Le journal fut conservé au sein de la famille, et n’aura été lu par quelqu’un d’extérieur qu’en 2012. L’idée de le proposer au monde entier a rapidement fait son chemin. (...)

L’ouvrage n’a pas pu éviter la comparaison avec le Journal d’Anne Frank, auquel il fait évidemment penser, mais le récit de Spiegel ne doit pas rester dans l’ombre de cette fameuse référence, assure sa famille. Décrite comme « une jeune fille très discrète, perdue dans ses pensées » par sa petite sœur, Renia Spiegel voulait devenir poète à plein temps, une fois plus âgée.

« Elle était très intelligente », poursuit Elizabeth auprès de la BBC, « elle dominait le programme littéraire de sa classe. Elle était très, très gentille, extrêmement attentionnée. » Sa sœur admet n’avoir pu lire en entier le livre que récemment, très émue à la lecture de certaines pages, particulièrement poignantes. (...)

« J’ai tellement peu vécu. Je ne veux pas mourir. J’ai peur de la mort. C’est tellement stupide, insignifiant, médiocre, petit. Aujourd’hui, je m’inquiète d’être peu présentable ; demain, je ne pourrais peut-être plus jamais penser », écrit la jeune fille le 7 juin 1942.

Le journal de Renia Spiegel a aussi fait l’objet d’un documentaire, Broken Dreams, réalisé par Tomasz Magierski.