
Cette décision fait suite à la publication d’un nouveau rapport sur l’établissement de formation et de recherche médicale dédié aux maladies infectieuses.
Les travaux menés sous la direction de Didier Raoult de nouveau dans le viseur. Les ministres de la Santé et de la Recherche ont saisi, lundi 5 septembre, la justice après la publication d’un nouveau rapport sur l’IHU de Marseille, qui confirme des "dysfonctionnements graves" lorsque cet institut scientifique était sous la direction du désormais célèbre professeur.
Ce rapport administratif définitif de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), publié lundi, "met en lumière des dysfonctionnements graves de l’IHU", et "plusieurs éléments" sont "susceptibles de constituer des délits ou des manquements graves à la réglementation en matière de santé ou de recherche", déclarent les ministres François Braun et Sylvie Retailleau dans un communiqué commun. Ils précisent avoir saisi le procureur de la République de Marseille. (...)
Sont pointées des pratiques "ne respectant pas la réglementation et pouvant générer un risque sanitaire pour les patients, notamment au cours des protocoles de recherche", des "dérives dans les pratiques de management, pouvant générer harcèlement et mal-être au travail", des "dérives dans la gouvernance, qui ne respecte pas strictement les règles encadrant les fondations de coopération scientifique", précise le communiqué.
Des molécules administrées sans autorisation
Une dégradation progressive de la situation financière de l’établissement est aussi mentionnée. Le rapport de l’Igas et de son homologue pour l’enseignement supérieur et la recherche (Igesr) couvre un champ plus large qu’un précédent rapport, déjà cinglant, publié il y a quelques mois par l’Agence du médicament (ANSM). Des extraits de sa version préliminaire avaient été divulgués début juillet par La Provence et Mediapart. (...)