
Loin des certitudes sur un deuxième tour inéluctable Macron-Le Pen, les gauches unies peuvent s’imposer pour cette échéance et l’emporter. La crise sanitaire a remis au premier plan les priorités à la santé et à l’éducation, les questions sociales, la défense du service public, la solidarité, soit l’inverse du programme des protagonistes ci-dessus.
(...) Il ne s’agit pas à gauche d’un "tout à l’égo" comme on l’entend souvent mais d’une féroce et destructrice bataille d’hégémonie d’appareils.
Les chefs de la LFI et d’EELV, qui se positionnent comme les moins unitaires veulent s’imposer comme les maîtres à gauche, y compris sur les ruines de celle-ci.
Ils sont prêts pour cela à en passer par une calamiteuse défaite supplémentaire lors de la présidentielle.
Ainsi dans le contexte de la victoire des coalitions unitaires de gauche lors des municipales, Jadot et Mélenchon ont immédiatement relancé la mécanique de la primauté de leur propre ligne. Celle-ci a pourtant défaite et dépassée par la vague unitaire qui a porté la victoire des municipales. Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Nantes, Nancy , Besançon...
Cette poussée, ne surgissait pas de nulle part : elle représentait la résultante de l’échec de la politique macroniste mais aussi des mobilisations sociales ( retraites, santé) et pour le climat.
Jadot déclare "se préparer" pour la présidentielle sans tirer aucun bilan de ce cette poussée unitaire qui le dépasse largement. Mélenchon va encore plus loin et déclarait dès le 5 juillet : « La clé, c’est la clarté, l’intransigeance sur les idées, et non de faire le plus petit commun dénominateur pour ne pas parler de ce qui gène » et se fondre dans une union de la gauche. On sait ce que signifie ce langage prétendument "radical" qui annonce des polémiques sans fin et des épreuves de force sectaires.
Or un point est absolument clair : soit toute la gauche s’unit pour la présidentielle, soit elle est éliminée et laisse le champ libre à Macron et Marine Le Pen .
Notre camp social et écologique se trouve actuellement renforcé, notamment pour les mobilisations en cours et à venir pour la santé, la défense des droits sociaux face à la crise, le refus des licenciements , pour le climat et l’environnement, contre le racisme.
Une candidature unitaire, à fort contenu social, écologiste et antiraciste, ira bien au delà de l’addition des scores actuels des sondages.
Nous savons tous que le seul moyen de battre les droites et l’extrême-droite réside dans une alternative de gauche s’appuyant sur le mouvement social. (...)
Il faut donc y travailler des maintenant comme nous y appelons avec des dizaines de milliers d’autres (...)