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chroniques du yeti
Le devoir civique d’accueillir les migrants qui échouent dans notre pays
Article mis en ligne le 29 août 2015
dernière modification le 24 août 2015

La phase finale de désintégration de notre vieux monde bat son plein. Avec son incontournable corollaire : les flux migratoires incontrôlables créés par les désordres répandus, la plupart du temps par nous-mêmes, aux quatre coins de la planète.

La réaction des autorités européennes est sans surprise, vile et hypocrite à l’envi :

lamentables discussions sur les quotas de réfugiés à se partager ;

non-assistance caractérisée à personnes en danger, sinon même agression manu militari ;

lutte affichée contre les passeurs — au nom de principes humanitaires ! — comme si les passeurs étaient à l’origine du problème migratoire.

Et pourquoi pas, pendant qu’on y est, tri des migrants par couleur de peau ou par religion, comme c’est en train de se produire en Slovaquie ?
Les objections bidons

Balayons ici les objections soulevées par ceux qui laissent les réfugiés croupir dans des conditions abjectes comme à Calais ou à la frontière franco-italienne :

Manque de structures d’accueil… quand la moindre de nos armées en campagne est en mesure de monter en moins de deux un camp de base avec toutes les commodités qui vont avec.

Manque de “moyens” (traduisez “argent”) pour envoyer des toubibs, des infirmières et des produits de première nécessité… mais aucun souci budgétaire pour mobiliser en nombre les robocops à matraques, flashballs et lacrymos, chargés d’accueillir à leur façon virile ces malheureux.

Ce n’est pas « toute la misère du monde » qu’il s’agit d’accueillir, mais des êtres humains malheureux et déracinés. Le flot de ceux qui se pressent à nos portes est certes impressionnant, mais pas si massif pour qu’on ne puisse leur porter secours et assumer nos responsabilités. La France a déjà fait face à bien pire. (...)

lorsque le chaos s’installe, la dignité de l’humanité n’est plus entre les mains d’autorités méprisables ou de majorités effarées, mais de minorités agissantes.

Le devoir légitime de chaque citoyen qui se respecte est de porter secours à tous les migrants échouant sur notre territoire. Aux associations responsables de se mobiliser, aux réseaux vraiment sociaux de s’activer, aux nouveaux “Justes” de se distinguer, sans souci des règlements discriminatoires pondus par des salauds et des cris d’orfraie poussés par la basse-cour des lâches et des égoïstes.

Depuis quand les capitaines de navire et leurs équipages sont-ils fondés de ne plus porter secours aux naufragés ? Depuis quand le mot fraternité est-il rayé des frontons de notre République ?

« Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays » (article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’homme).[1]