
Marc Le Fur, parlementaire des Côtes d’Armor, diplômé de Sciences Po, de l’ENA et de l’UMP vient d’avoir une idée géniale. Au moment où, grâce à la chaleur, aux engrais et au lisier de porc, les algues vertes envahissent déjà les côtes de son département en particulier et de la Bretagne en général, il vient de compléter la « Loi de modernisation agricole » en cours de discussion à l’assemblée nationale, d’un amendement qui prévoit de faire passer de 450 à 2000, le nombre de porcs qui pourront être élevés sans que l’installation (le mot ferme parait usurpé...) ait besoin ni d’une enquête publique ni d’une étude d’impact. C’est ce que l’on appelle « rendre service » à ses électeurs industriels de la cochonnaille (basque ou savoyarde, par exemple, puisque non seulement le cochon pollue mais en plus il voyage discrétement) et à ses amis du syndicat agricole dominant. Et cochon qui s’en dédit, Le Fur se répand dans la presse nationale (qui s’en fout) et dans la presse régionale qui compte déjà les emplois par porc en oubliant la fable La Laitière et le pot au lait et sa morale qui guette la Bretagne si elle continue à s’empoisonner malgré les efforts méritoires de l’association « Eaux et Rivières » : « Adieu, veaux, vaches, cochons... »...