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Ouest-France
Le débat sur les gaz de schiste loin d’être clos
Article mis en ligne le 15 novembre 2012

François Hollande n’a pas fermé toutes les portes. Michel Rocard affirme qu’avec les gaz de schiste, « la France est bénie des dieux ». Le rapport Gallois y voit une opportunité à saisir...

On le croit enterré. Il resurgit. Le débat sur les gaz de schiste est, comme tout gaz qui se respecte, à la fois volatil et entêtant. Mardi, le président de la République, mine de rien, a semblé lui entrouvrir une porte.

Qu’a-t-il dit ? « Tant qu’il n’y aura pas de nouvelles techniques, il n’y aura pas d’exploration et d’exploitation de gaz de schiste en France. » Une loi interdit la fracturation hydraulique. Elle date de juillet 2011. Et trois autorisations d’exploration - à ne pas confondre avec l’exploitation - ont été stoppées par le précédent gouvernement.

Quoi de neuf ? D’abord le rapport Gallois, érigé en Bible de la future compétitivité de la France. Que dit-il ? Que les gaz de schiste sont une piste à ne pas négliger pour que la France dispose d’une énergie à bon marché. Ils réduiraient en effet le coût de la facture des importations russes et algériennes.

S’y ajoutent les résultats et les perspectives américaines (...)

Et puis il y a Michel Rocard, l’ex-Premier ministre, qui parle d’une « France bénie des dieux ». « Pour l’Europe, a-t-il dit dans une interview au Monde, elle serait au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole. Peut-on s’en priver ? Je ne le crois pas. » Des paroles fortes, enflammées, ce qui est bien dans le style rocardien.

Il demeure que tout cela mis bout à bout, sans parler du lobbying intensif des industries pétrolières, il n’est plus possible d’écarter les gaz de schiste d’un revers de main. Même si un changement de cap du gouvernement, à leur sujet, produirait une fracture sans doute irréversible avec ses alliés écologistes.