
En plein cœur de l’été, mi-juillet, Arnaud Chiche anesthésiste-réanimateur à l’hôpital d’Hénin Beaumont insatisfait du Ségur de la Santé, crée le collectif Santé en Danger (SED) sur Facebook pour réclamer la réouverture rapide des négociations et un élargissement aux professions non représentées ou oubliées.
Au départ de cette initiative, un message devenu viral posté sur la page personnelle d’Arnaud Chiche. Son objectif, rouvrir le Ségur de la santé qui selon lui n’a pas répondu aux problèmes de la santé. Entouré d’une équipe pluri professionnelle du monde de la santé, Le Dr Arnaud Chiche ambitionne pour les usagers comme pour les soignants d’effacer les barrières publiques, privées et libérales pour être une force de proposition rassemblée, structurée et opérationnelle.
Au lendemain de la première phase épidémique la santé doit être considérée comme une priorité nationale et un moteur de reconstruction. Les soignants qui ont été en première ligne sont désireux de faire évoluer rapidement le système dans lequel ils évoluent car une deuxième vague s’annonce déjà.
Ainsi le collectif Santé en Danger, SED, se met en place ayant pour support un groupe Facebook. Unis dans leurs revendications, les professionnels de santé s’organisent et collectent méthodiquement les revendications majeures des corps de métier qui lui sont rattachés.
Chaque jour, le nombre des membres croît pour atteindre en un mois 126 000 membres. Il comprend des professionnels de santé, tout corps de métier, du public, comme du privé et du libéral ainsi que les présidents d’autres associations et collectifs, des syndicats. Il reçoit également le soutien de députés, et sénateurs.
L’objectif du Collectif Santé en Danger est de faire bouger les lignes et de se mettre en position de vigie en participants aux échanges.
Il demande une réouverture rapide des négociations du Ségur et son élargissement aux professions non représentées. Toutes les revendications devront être prises en compte. En particulier il attend une prise en compte uniforme de la pénibilité de la permanence des soins à la ville comme à l’hôpital.
Le Collectif SED a la volonté de restructurer en profondeur une nouvelle politique de santé. (...)
Ce collectif de santé n’est pas le premier du genre. Cependant force est de constater qu’en un mois le succès est fulgurant. (...)
Ce sont des cris d’alertes de soignants qui n’en peuvent plus, qui sont épuisés, qui craquent, qui n’ont plus ni l’envie ni les moyens. Ils n’ont pas de surblouse, s’habillent avec des sacs poubelles et bientôt ils seront en en pénurie de gants. Il est urgent de les entendre. Ces hommes et ces femmes n’iront pas manifester dans les rues ni casser des vitrines pour manifester leur colère. Ils se reconvertiront pour fuir un système qui les méprise et les ignore.
Aujourd’hui la population doit aussi s’emparer de ce mouvement. Une pétition en ligne sur change.org a été lancée adressée au président de la République pour permettre au Collectif d’obtenir avant fin août la réouverture du Ségur.