Pour arriver à ce chiffre, l’institution s’est concentrée sur plusieurs régions du monde : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud, l’Amérique latine, l’Asie de l’Est, le Pacifique, l’Afrique du Nord, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.
Immigration forcée. Jusqu’à 216 millions de personnes pourraient migrer d’ici 2050 dans le monde pour fuir les effets néfastes du changement climatique (la baisse de la production agricole, la pénurie d’eau et la hausse du niveau de la mer), annonce lundi 13 septembre la Banque mondiale. L’institution financière basée à Washington a publié un rapport complétant le premier du genre dévoilé en 2018 qui s’était alors focalisé sur trois régions du monde : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine.
Elle avait alors projeté 143 millions de "migrants climatiques" d’ici 2050 pour ces parties du monde en développement. En ajoutant d’autres régions (l’Asie de l’Est et le Pacifique, l’Afrique du Nord, l’Europe de l’est et l’Asie centrale), elle arrive à ce chiffre de 216 millions de personnes afin d’élaborer "une estimation mondiale", explique dans le rapport Juergen Voegele, vice-président de la Banque mondiale chargé du développement durable. "Il est important de noter que cette projection n’est pas inscrite dans le marbre", a-t-il assuré. (...)
"La trajectoire des migrations climatiques au cours du prochain demi-siècle dépend de notre action collective sur le changement climatique et le développement au cours des prochaines années", conclut Juergen Voegele, appelant à agir "maintenant". "Toutes les migrations ne peuvent pas être évitées", note-t-il par ailleurs. Mais "si elles sont bien gérées, les changements dans la répartition de la population peuvent faire partie d’une stratégie d’adaptation efficace, permettant aux gens de sortir de la pauvreté et construire des moyens de subsistance résilients."