
C’était inévitable et dans l’ordre des choses. Dès lors que le Sénat basculait à gauche, il fallait s’attendre à ce que la réforme territoriale, souvent très mal vécue par les élus, de droite y compris, soit remise en question. Ou du moins certaines de ses dispositions aux conséquences très importantes, la nouvelle carte intercommunale en premier lieu. (...)
La Commission départementale de coopération communale reprend la main sur la concertation et la définition même des nouveaux périmètres, concédant simplement au préfet la faculté de trancher en cas de blocage. Quant à la date prévue pour mener à bien ce chantier de la nouvelle carte intercommunale, elle est repoussée au 31 octobre 2012.
Deux points, mis en avant dans la proposition de loi du Sénat, témoignent de la vigilance des élus à l’égard des perspectives financières liées au projet gouvernemental. Ils veulent bien que soit posée la question du nombre de syndicats, d’ailleurs souvent exorbitants, pour peu que leurs compétence soient reprises par un établissement public à fiscalité propre. Et entendent conserver la main sur la création des écoles et de l’action sociale.
Gageons que le prochain Congrès de l’Association des maires de France, dans deux semaines, sera d’autant plus animé que la perspective des présidentielles obligera le gouvernement à ne pas trop en rajouter pour ne pas fâcher les élus de sa famille politique sans pour autant perdre la face vis à vis d’une gauche qui entend bien se servir du Sénat comme le lieu privilégié de ses contre-offensives. (...)