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Le Sea Watch, interdit d’accoster, erre depuis 10 jours en Méditerranée avec 43 migrants à bord
Article mis en ligne le 22 juin 2019

Depuis plus d’une semaine, le navire humanitaire allemand Sea Watch est toujours en attente d’accoster sur l’île italienne de Lampedusa. Quarante-trois migrants sont à bord. Le ministre Matteo Salvini refuse de donner son accord pour un débarquement.

"Le navire Sea Watch s’en fiche des règles et participe au trafic d’êtres humains. Je ne donnerai pas l’autorisation d’accoster, ni maintenant ni à Noël ou au Nouvel An à ceux qui se fichent des règles", a déclaré Matteo Salvini à la radio.

Sur Twitter, la capitaine du Sea Watch 3 dénonce le nouveau décret italien qui empêche le navire d’entrer dans un port. Ce nouveau décret-loi composé de 18 articles, prévoit, entre autres, "une amende de 10 000 à 50 000 euros contre le commandant, le propriétaire et l’armateur" d’un navire qui entrerait sans autorisation dans les eaux territoriales italiennes. (...)

Le navire humanitaire Sea-Watch 3 a secouru, le 12 juin, 53 migrants sur un canot pneumatique parti des côtes libyennes. Le commandant du navire a refusé de les ramener en Libye, un pays qui n’est pas considéré comme un lieu sûr, et s’est dirigé vers les côtes italiennes.

Dix de ces migrants, dont des femmes enceintes, ont été autorisés à débarquer samedi dernier à Lampedusa, mais les 43 autres restent sur le navire qui ne peut pas entrer dans les eaux territoriales italiennes où il risque d’être confisqué. (...)

Dans un message à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés jeudi, le président de la République italienne Sergio Mattarella a rappelé que les "devoirs de solidarité, d’assistance et d’accueil" faisaient partie des "principes fondamentaux" de la Constitution italienne, tout en appelant à la concertation au niveau "international et surtout européen" pour gérer les flux migratoires.

"Saluons le courage de ceux obligés de fuir. Un monde qui choisit de ne pas accueillir, de ne pas sauver, de fermer les portes à l’étranger, est un monde lugubre et sombre", a estimé pour sa part sur Twitter Carlotta Sami, la porte-parole pour le sud de l’Europe du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR).