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Le Parc national des Cévennes en danger de banalisation
Article mis en ligne le 24 mars 2013
dernière modification le 21 mars 2013

La charte en négociation du Parc national des Cévennes affaiblit toutes les mesures de protection de la nature dans ce site exceptionnel. La direction du Parc elle-même encourage cet affablissement. Le ministère de l’Ecologie va-t-il réagir ?

(...) Malgré les remarques détaillées de l’autorité environnementale, du CNPN, d’associations de protection de la nature, des représentants du personnel du PNC et de particuliers, seules les remarques venant du territoire et amenant à plus d’ouvertures et moins de contraintes ont été reprises (contraintes déjà très modestes pour un Parc national).

Ainsi, il s’avère qu’en matière d’eau, de pratique de l’écobuage et des modes de gestion agricole dans leur quasi-totalité, la réglementation du Parc se reporte à la réglementation banale. Des ouvertures très importantes par rapport aux anciens textes sont faites sur la chasse, la cueillette et la circulation des véhicules motorisés.

D’autres mesures que nous ne pouvons détailler ici, car trop nombreuses, vont toujours dans le même sens de banalisation du coeur du Parc.

Seules deux réserves sont faites par la commission :

 une sur le loup et sa présence maintenant avérée en Cévennes (nous y reviendrons par la suite) ;

 une sur l’eau qui ne fait que reprendre ce que prévoit déjà le Code général des collectivités territoriales que la direction de l’établissement s’est empressée de reprendre comme modification de la charte (...)

depuis le 1er janvier 2013, le PNC est dépourvu de réglementation sur toutes les activités encadrées auparavant par les arrêtés du directeur et les délibérations du conseil d’administration (circulation motorisée, cueillette, camping, coupes de bois...).

Alors que les agents des différents services du PNC et les services juridiques des Parcs Nationaux avaient alerté la direction de l’établissement leur demandant de prendre au plus vite des pré-MARCoeur (Modalités d’Application de Réglementation du Coeur), le directeur et le président du Parc ont préféré qu’il n’y ait pas de protection dans le coeur pendant plusieurs mois (entre 6 et 12 mois), préférant délibérer sur le loup, le vautour et la mise place d’une restructuration allant dans leur sens de toujours moins de protection et plus de développement local. (...)