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Le PDG de Casino refuse de jouer cartes sur table
Article mis en ligne le 18 avril 2011
dernière modification le 16 avril 2011

Jeudi matin 14 avril, le groupe Casino rassemblait ses actionnaires en assemblée générale. Mais les journalistes de Fakir, bimestriel d’enquête sociale, ainsi que des gérants de Petits Casino et des anciens de Moulinex étaient de la partie.

Jeudi 14 avril, salle Wagram à Paris, assemblée générale de Casino. L’ennui. Le petit groupe des amis de Fakir et de l’émission de Daniel Mermet Là bas si j’y suis rassemblé autour du journaliste François Ruffin, est au bord de l’apoplexie. Depuis plus de deux heures, Jean-Charles Naouri, droit comme un I dans son costume de PDG, vante les réussites de son groupe, chiffres et graphiques à l’appui, devant un parterre de petits actionnaires – moyenne d’âge 70 ans - absolument ravis ou totalement assoupis, c’est selon. Deux heures interminables, durant lesquelles le géant de la superette se félicite de ses bons résultats 2010, de son implantation grandissante à l’international, de son programme de lutte pour la préservation de l’environnement, et de ses bonnes actions en faveur des riziculteurs vietnamiens – programme happy rice - ou contre la malnutrition des enfants colombiens. Le tout à grand renfort de slogans type « Casino, nourrir la diversité » ou mieux « Casino, la proximité est dans notre ADN ».(...)

Installé dans un petit coin de la salle, l’équipe réunie autour de Ruffin, composée de journalistes, mais aussi de gérants de Petits Casino et d’anciens salariés de Moulinex, dont Naouri a été un actionnaire, attend patiemment le moment des question-réponses.(...)

C’est au tour de Pierre Souchon, journaliste à Fakir, de réclamer la parole. Après moult tentatives, il finit par l’obtenir et se lance, mais très vite on coupe son micro. « Vous n’en n’avez pas besoin, on vous entend très bien » lui rétorque M. Naouri. C’est l’impasse. Alors, histoire de sauver l’honneur, les militants entament sur l’air de l’Internationale un refrain, écrit spécialement pour l’occasion. « Debout les petits actionnaires, debout les gérants d’magazins…c’est la luuuutte à Jean-Charles… » Mais là, pour Jean-Charles justement, c’en est trop, il clôt les débats et donne l’ordre d’évacuer les militants. Aussitôt dit, aussitôt fait, les costauds aux oreillettes se précipitent dans l’allée centrale et procèdent à une évacuation du genre musclée.(...)

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