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Le Kenya face à la recrudescence du braconnage des éléphants
Article mis en ligne le 21 janvier 2013
dernière modification le 17 janvier 2013

Le service de la faune du Kenya (KWS) vient d’annoncer la plus grande tuerie d’éléphants sur son territoire, depuis 1980. C’est dans l’est du parc national de Tsavo, qui abriterait quelque 13 000 pachydermes (sur un total de 39 000 au niveau national), qu’un groupe de onze éléphants (dont un éléphanteau de 2 mois) a été piégé par une dizaine de braconniers. Les corps de tous les animaux ont été retrouvés criblés de balles et amputés de leurs défenses.
Selon Patrick Omondi, chef du programme éléphants au KWS. ’C’est un signal clair que les choses empirent’. Comme la plupart des pays abritant des éléphants, le Kenya fait face à une recrudescence du braconnage. Ainsi, en 2012, quelque 360 éléphants ont été victimes des braconniers contre 289 l’année précédente dans ce pays.

(...) Si la perte d’habitat naturel a un effet non contestable, le braconnage est incontestablement la première cause du déclin des éléphants. En 2011, avec un volume d’ivoire illicite équivalent à 1989, année où le commerce international de l’ivoire a été interdit par la Convention internationale sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), le braconnage a atteint de nouveau des ’sommets’.
Cette situation s’explique par une demande asiatique soutenue (la Chine et la Thaïlande sont les deux premières destinations au niveau mondial), notamment pour la médecine traditionnelle et les objets ’d’art’ en ivoire, sans oublier le puissant attrait économique des 2500 $ que peut atteindre un kilo d’ivoire au marché noir.

Dans ce cadre, il apparaît de plus en plus urgent de mettre en œuvre le Plan d’action pour l’éléphant d’Afrique élaboré en 2010, sous l’égide de la CITES, par tous les Etats qui en compte encore sur leur territoire. (...)