Après les Certificats d’économies d’énergie, très largement critiqués par l’UFC-Que choisir, c’est aujourd’hui au tour du label Reconnu garant de l’environnement (RGE) de s’attirer les foudres du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD). Missionné par l’ancienne ministre de l’Environnement Ségolène Royal, l’organisme a en effet publié le 20 février dernier un rapport visant à évaluer le dispositif de qualification des professionnels. Le bilan.
En décembre 2016, l’UFC-Que choisir fustigeait les artisans labélisés RGE, dont les compétences semblaient relever de l’ordre du « grand n’importe quoi ». Plus récemment, c’est aux Certificats d’économies d’énergie (CEE) que l’organisme s’est attaqué, critiquant un dispositif trop complexe et, de fait, inefficace.
Finalement, le nœud du problème pourrait bien être le dispositif de qualification des professionnels, d’après le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD). Ce dernier a en effet publié le 20 février dernier un rapport commandé par Ségolène Royal alors qu’elle était ministre de l’Environnement. (...)
De bons et de (très) mauvais côtés
Pour rappel, le dispositif RGE avait été mis en place en 2011 par l’État et rendu opérationnel quatre ans plus tard grâce à la parution d’un cadre réglementaire bien défini. L’évaluation du CGEDD ne couvre donc que deux ans de mise en œuvre. Le résultat est pourtant loin d’être glorieux, l’organisme n’hésitant pas à pointer les « imperfections » de la démarche.
« La mission estime que, compte tenu de l’importance de l’enjeu, le dispositif RGE doit être maintenu, mais modifié et renforcé sur plusieurs points pour en améliorer l’efficacité, de telle sorte qu’il devienne le label de référence incontestable en matière de qualité de la rénovation énergétique », écrivent sans détour les deux auteurs du rapport. (...)