
1) Il constitue une capitulation de la Maison Blanche sur un point sensible, celui d’un éventuel relèvement des impôts.(...) Pourtant, le niveau d’imposition aux Etats-Unis atteint presque son plus bas niveau historique (en particulier pour les grosses fortunes) alors que, dans un contexte économique difficile, avec un chômage important (9,2 %), les dépenses sociales représentent un filet de sécurité plus que jamais nécessaire (...)
2) L’accord entériné par les deux chambres du Congrès américain témoigne par ailleurs de la perte d’autorité et de stature du président des Etats-Unis, au moment où se prépare l’élection présidentielle de novembre 2012. Après avoir laborieusement négocié avec ses adversaires politiques, après s’être situé à leur niveau, M. Obama leur cède sur l’essentiel. Une fois encore, ses actions ne sont pas à la hauteur de ses propos ; sa présidence s’en trouve dévaluée.(...)
3) Les mesures d’austérité que ce plan entérine interviennent au plus mauvais moment, alors que les Etats-Unis semblent entrer – ou retomber – en récession. D’une certaine manière, celle-ci avait été amortie par un plan de relance. Alors que la consommation des ménages baisse et que la production industrielle patine, l’économie américaine se voit à présent injecter une dose d’austérité.(...) Wikio