
#Semaine 1 à la maison : Wahiba vit en Algérie, dans la ville de Béjaia. Comme beaucoup de pays, l’Algérie est touchée par le coronavirus. Comment la lutte contre la COVID-19 se passe-t-elle dans ce pays où les citoyens manifestent dans les rues depuis février 19, pour revendiquer un renouvellement de la classe politique ? Témoignage !
Au début, les algériens prenaient ce virus mortel à la légère. Ils continuaient à vivre normalement en appelant à poursuivre les marches hebdomadaires du vendredi dans le cadre du hirak – la Révolution du sourire. Avec l’augmentation des cas confirmés du coronavirus, le sentiment d’angoisse et de panique a finalement fini par s’installer. Le hirak observe une trêve pour ne pas mettre la vie des citoyens en danger. Face à l’absence de l’état et au manque de moyens, la société civile s’est mobilisée et des campagnes de sensibilisation ont été mises en place pour combattre la COVID-19. Mais il y a beaucoup de personnes qui continuent à aller travailler de peur de perdre leur travail. (...)
Le corps médical souffre d’un manque de matériel et de moyens de protection et d’hygiène. Le dépistage n’est pas évident ; la sensibilisation est, par conséquent, le seul moyen pour inciter les gens à rester chez eux et à appliquer les recommandations de l’OMS pour éviter la propagation du virus et pour sauver des vies (...)
Un dispositif de confinement est mis en place. Les écoles, les universités, les centres de formation, les cafés, les crèches, les mosquées, les jardins publics, les salles de fêtes, les aéroports et les ports sont fermés depuis plusieurs jours. Les déplacements sont réduits et autorisés qu’en cas de nécessité. A partir du dimanche 22 mars, toutes les usines et les administrations fermeront leurs portes pour éviter la propagation du coronavirus. (...)