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Slate.fr
La poursuite du bonheur est vouée à l’échec
Article mis en ligne le 7 janvier 2021
dernière modification le 6 janvier 2021

Lorsque nous faisons des choix de vie, nous les prenons généralement avec l’espoir qu’ils nous apportent du bonheur. Être heureux est une obsession pour beaucoup d’individus, ce qui peut paradoxalement les rendre parfois malheureux et dépressifs.

Malgré l’intérêt philosophique pour la question, peu de recherches scientifiques ont permis d’analyser notre quête du bonheur. Toutefois, dans un sondage américain de 2016 dans lequel il était demandé à des individus s’ils préféraient accomplir de grandes choses ou être heureux dans leur vie, 81% des personnes disent préférer la seconde option. Comment définir le bonheur, et surtout comment l’atteindre ? Qu’ont dit les grands philosophes occidentaux sur notre poursuite acharnée du bonheur ?

Une première réponse consiste à dire qu’une personne vit de façon heureuse si elle fait des choses qui lui plaisent. Cependant, maximiser les plaisirs n’est pas la seule façon de vivre une vie heureuse, et la peine est une conséquence inévitable de la vie. Selon le philosophe grec Épicure, minimiser ses peines permet de vivre de façon heureuse et d’atteindre l’état d’ataraxie, celui de la tranquillité de l’âme. Mais l’absence de douleurs permet-elle vraiment d’atteindre le bonheur ? (...)

Selon la doctrine utilitaire, le bonheur est la seule chose qui devrait être désirable. Pourtant, le philosophe John Stuart Mill, à qui il avait été enseigné de maximiser ses plaisirs et de minimiser ses peines, n’a pas toujours été heureux, comme en attestent ses écrits. À travers sa dépression, le philosophe britannique s’est finalement rendu compte que le malheur fait partie de la condition humaine.
Accomplir des actions vertueuses pour espérer être heureux

Au lieu de chercher désespérément à être heureux, Mill pensait qu’il était préférable d’accomplir de bonnes choses dans sa vie.

Aristote reconnaît que le bonheur dépend aussi de notre chance et d’événements qui nous dépassent, comme la guerre, la pauvreté ou la maladie. Si accepter ce constat ne permet pas d’être heureux, cela chasse néanmoins l’illusion de la possibilité d’un bonheur éternel.