
Malgré les revers de 2013, le nombre de pays appliquant la peine capitale n’a cessé de diminuer depuis 20 ans, et des progrès ont été constatés dans toutes les régions du monde pendant l’année écoulée.
Beaucoup de pays qui avaient mis à mort des condamnés en 2012 n’ont procédé à aucune exécution en 2013 ; c’est le cas notamment de la Gambie, des Émirats arabes unis et du Pakistan, dont les autorités ont suspendu le recours à la peine capitale. Le Bélarus n’a exécuté personne non plus, ce qui fait que, pour la première fois depuis 2009, aucune exécution n’a été enregistrée en Europe ni en Asie centrale. (...)
L’Iran et l’Irak sont à l’origine d’une forte augmentation du nombre d’exécutions dans le monde en 2013, allant à l’encontre de la tendance mondiale à l’abolition de la peine de mort. Le nombre alarmant d’exécutions dans un groupe restreint de pays – principalement ces deux pays du Moyen-Orient – s’est traduit par près d’une centaine d’exécutions supplémentaires dans le monde par rapport à 2012, soit une augmentation de presque 15 %. (...)
Dans beaucoup de pays non abolitionnistes, le recours à la peine de mort est entouré de secret ; aucune information n’est rendue publique et, dans certains cas, la famille du condamné, son avocat ou le grand public ne sont même pas prévenus à l’avance des exécutions.
Une tendance au progrès
Il y a 20 ans, 37 pays appliquaient activement la peine de mort. Ils n’étaient plus que 25 en 2004, et 22 en 2013. Seuls neuf pays dans le monde ont procédé à des exécutions tous les ans ces cinq dernières années. (...)