Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
metrotime.be
La « pandémie » de la pollution de l’air provoque 8,8 millions de décès prématurés par an
Article mis en ligne le 12 mars 2020
dernière modification le 11 mars 2020

La « pandémie » de pollution atmosphérique réduit l’espérance de vie dans le monde de près de trois ans en moyenne, et provoque 8,8 millions de décès prématurés par an, selon une étude publiée mardi.

« La pollution de l’air est un plus grand risque pour la santé publique que le tabagisme », dit Jos Lelieveld de l’Institut Max Planck (Mayence, Allemagne) premier auteur de l’étude parue dans la revue de la Société européenne de cardiologie, Cardiovascular Research. Un désastre qui pourrait être évité « en grande partie en remplaçant les combustibles fossiles par des énergies renouvelables propres », relève-t-il.

Comparée à d’autres causes de décès prématuré, la pollution de l’air tue 19 fois plus de personnes chaque année que le paludisme, neuf fois plus que le VIH/sida, et près de trois fois plus que l’alcool, d’après l’étude. Les maladies coronariennes et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent près de la moitié de ces décès, les maladies pulmonaires et d’autres maladies non transmissibles comme le diabète et l’hypertension artérielle constituent la majeure partie du reste.
Des morts évitables

Seulement 6% de la mortalité résultant de l’air pollué sont dus au cancer du poumon. (...)

« Les deux tiers environ des décès prématurés sont imputables à la pollution d’origine humaine, principalement due à l’utilisation de combustibles fossiles », note Thomas Münzel. « Cela va jusqu’à 80% dans les pays riches », et ajoute-t-il, « 5,5 millions de décès dans le monde par an sont potentiellement évitables ». (...)

« La prise de conscience que la pollution de l’air est un risque majeur pour la santé peut contribuer à la volonté d’éliminer progressivement les combustibles fossiles – tout en permettant de réduire le réchauffement climatique », estime Jos Lelieveld.