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Univers-Nature
La fonte de la banquise, bombe économique à retardement
Article mis en ligne le 4 août 2013
dernière modification le 31 juillet 2013

Si au niveau environnemental, la fonte définitive de la banquise du grand Nord constituera un bouleversement exceptionnel conduisant à la disparition de nombre d’espèces endémiques, cet événement est le plus souvent vu comme une bonne nouvelle par les Etats, les industriels de l’énergie et autres économistes. L’Arctique est en effet supposé abriter d’abondantes ressources énergétiques fossiles (...)

Néanmoins, une étude publiée par la revue Nature, le 24 juillet dernier, pourrait fortement tempérer cet enthousiasme. Réalisée par une équipe de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) et d’Erasmus University Rotterdam (Pays-Bas), l’étude met en avant une « bombe économique à retardement » en chiffrant le coût et les dommages des conséquences liées à la disparition de la banquise Arctique à quelque 60 000 milliards de dollars (1), l’équivalent du PIB mondial de 2012 …

En se réchauffant, le grand Nord va libérer les énormes quantités de méthane (environ 50 milliards de tonnes) qu’il séquestre dans ses sols et glaces. Or, le méthane est un gaz au pouvoir de réchauffement vingt fois supérieur au CO2 … Bien que déjà en cours, le pôle Nord se réchauffe à un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale, ce phénomène n’est pas véritablement pris en compte par les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le GIEC).

Pourtant, l’accumulation de méthane dans l’atmosphère va conduire inexorablement à une accélération du phénomène d’effet de serre, donc de la hausse moyenne des températures planétaires, accélérant d’autant le changement climatique en cours.

Une période qui verra l’humanité faire face à des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents et violents (sécheresse, inondation, cyclone, etc.), avec des coûts d’adaptations exponentiels pour des gagnants et perdants du nouveau paysage qui ne seront pas forcément les mêmes qu’actuellement. (...)

Selon l’étude, le fameux seuil d’élévation moyenne des températures de 2 °C pourrait être franchi beaucoup plus tôt que prévu, avec une fourchette oscillant entre les années 2035 et 2050. (...)