
L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité, mercredi 12 décembre, une résolution en faveur d’une « couverture sanitaire universelle ».
Le texte, sous l’intitulé "Santé mondiale et politique étrangère", appelle les États membres de l’ONU à « accélérer la transition vers l’accès universel à des services de santé de qualité et abordables. » Il souligne notamment que les systèmes de financement de la santé doivent « éviter les paiements directs importants au moment de la prestation et comport[er] une méthode de prépaiement des cotisations pour les soins et services de santé, ainsi qu’un mécanisme de répartition des risques sur l’ensemble de la population ».
Mettre en œuvre des systèmes de prépaiement obligatoire, et la mutualisation du risque : c’est ce à quoi appelait l’Organisation mondiale de la santé (OMS) voilà deux ans, dans un rapport où elle insistait sur la nécessité pour les États de mettre en place une couverture universelle de santé (...)
Les ONG Global Health Advocates, Médecins du Monde et Oxfam France saluent le vote de la résolution à l’ONU, « une étape importante » à leurs yeux. Elles se réjouissent notamment que le texte ait « obtenu le co-parrainage de pays tel que les États-Unis et le Royaume-Uni, peu enclins au départ à promouvoir ce concept au sein des Nations Unies. Ceci démontre l’importance que revêt aujourd’hui la couverture maladie universelle et la reconnaissance du rôle qu’elle peut jouer pour lutter efficacement contre la pauvreté. »
Certes, une résolution n’a rien de contraignant. Mais outre le symbole fort que représente l’adoption du texte, il marque également un signal fort alors que s’ouvrent à l’ONU les discussions sur l’agenda du développement pour les quinze années à venir. La résolution recommande « d’inscrire la question de la couverture santé universelle à l’ordre du jour du programme de développement pour l’après-2015 » (...)