
"Même dans les travaux d'exécution où le sentiment d'astreinte est grand, le capitalisme ne cesse d'euphémiser et de déguiser le travail en jeu, en challenge, en familiarité" (Patrick Cingolani)
Cf. "Uber, un moyen populaire de gagner de l'argent en conduisant les gens" pic.twitter.com/ZwIkTNZf4e— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) September 2, 2022
"L'outil de travail s'introduit dans l'ambiance du quotidien. Les séparations entre le temps dévolu au travail et celui dévolu à la réparation s'estompent, au profit d'un continuum où l'un et l'autre se confondent". La technologie intrusive sollicite l'intime pour être productif.
— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) September 2, 2022
"L'hyperconnexion engendre une obligation de réponse instantanée à la moindre sollicitation. Observer un délai ou une suspension réflexive est désormais perçu comme un manquement coupable : on est tenu de gérer sa communication comme les stocks de marchandises, en flux tendu". pic.twitter.com/9CFPbgJyMC
— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) September 2, 2022
À relier aux analyses de Jonathan Crary sur "le capitalisme à l'assaut du sommeil" et l'expansion généralisée du temps capitaliste, 24h sur 24, 7 jours sur 7, comme le proposent de plus en plus d'hypermarchés : faire en sorte que le temps tout entier soit productif et consumériste pic.twitter.com/x7vluvxhR9
— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) September 2, 2022
Marie-Anne Dujarier analyse les nouveaux seuils d'abstraction affectant le travail par le management des "planneurs" : appelés ainsi parce qu'ils conçoivent des plans à distance, abstraits, pour un travail concret qu'ils ne connaissent en général pas & au-dessus duquel ils planent pic.twitter.com/qXtshqTklc
— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) September 2, 2022
Ludivine Bantigny :
Un planneur : "Je n’ai aucune idée de l’impact que j’ai sur la réalité du travail des gens utilisant ce progiciel. Il ne faut pas se poser la question. Quand on vend du change management, on applique un truc générique sur une organisation, sans se demander si ça a du sens ou pas."