
Parmi les nombreuses hypothèses proposées pour expliquer l’« art des cavernes », beaucoup ont été définitivement réfutées ; d’autres ne sont pas totalement à rejeter, même si elles ne sauraient tenir lieu d’élucidation globale. Face à ces impasses, d’aucuns considèrent qu’il est plus sage de cesser de chercher. Le pari de ce livre est plutôt de chercher ailleurs et autrement.
À partir de la plus riche base de données élaborée à ce jour, recensant 452 cavités dont l’ornementation est attribuable au Paléolithique, et à l’issue d’un examen serré des analyses qui se sont succédé depuis plus d’un siècle, Jean-Loïc Le Quellec développe ici une approche entièrement nouvelle en posant la question suivante : pourquoi pénétrer dans des grottes obscures, souvent difficiles d’accès et même dangereuses, pour y réaliser des œuvres dont la fraction la plus réaliste s’attache à représenter un très petit nombre d’espèces animales et, beaucoup moins fréquemment, des humains animalisés ou figurés de façon partielle ? Autrement dit : quelle conception de la grotte prédominait au Paléolithique, qui conduisit à y laisser de telles images ? (...)
l’auteur démontre qu’un grand mythe de création nourrissait l’ontologie des artistes paléolithiques : celui de l’Émergence primordiale, qui s’est répandu sur tout le globe à mesure que les Sapiens découvraient de nouveaux territoires hors d’Afrique. (...)
Le 22 septembre paraît un grand livre, signé Jean-Loïc Le Quellec, que je suis fier d'accueillir dans la Collection "Sciences sociales du vivant". pic.twitter.com/wORehWNxlM
— LAHIRE Bernard (@BernardLahire) September 6, 2022