
L’énorme pavé rouge vaut son pesant d’or. L’ouvrage, qui rassemble 120 signatures d’experts en santé au travail, est une mine d’informations pour qui veut s’initier à la matière.
L’opus, coécrit, entre autres, par Le portrait d’Annie Thébaud-Mony sur le site de Viva, sociologue et présidente de Le site de l’association Henri Pézerat, Philippe Davezies, enseignant-chercheur en médecine et santé au travail, Laurent Vogel, chercheur à l’Institut syndical européen et Serge Volkoff, statisticien et ergonomie au Centre d’études de l’emploi, compile les thèmes de recherches multidisciplinaires en donnant la plume à des toxicologues, juristes, avocats…
600 pages de scandales connus et méconnus(...)
Ce qui laisse découvrir des objets d’études peu connus du grand public, tels que l’inégalité de genre dans le secteur du nettoyage (risques physiques avec les chutes sur les sols mouillés, ergonomiques avec les gestes répétitifs, chimiques liés au contact avec les produits d’entretien toxiques, psychosociaux, etc.), la santé des dockers, la domination exercée par les clients dans les relations de service, provocateur de risques psychosociaux.
L’ouvrage de près de 600 pages revient aussi sur des scandales sanitaires historiques sortis de l’ombre, comme l’amiante ou l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en septembre 2001, mais aussi davantage d’actualité, avec le drame du Rana Plaza au Bangladesh en avril 2014. Ces deux derniers exemples illustrent la théorie de la « sous-traitance en cascade » et du « transfert des risques » d’Annie Thébaud-Mony.
Pour davantage de prévention (...)
Annie Thébaud-Mony termine son introduction par une note d’espoir, en mettant en lumière les mouvements sociaux qui se développent, notamment dans les pays émergents, « avec des normes renouvelées d’actions syndicales et de luttes pour la vie, la santé, la dignité, l’égalité des droits ».