Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
le Café Pédagogique
Cantine : ces villes bannissent le thon à cause du mercure
#cantinesScolaires #thon #mercure #sante
Article mis en ligne le 3 septembre 2025
dernière modification le 31 août 2025

Les villes de Bègles, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Mouans-Sartoux, Paris et Rennes ont décidé de ne pas servir de produits à base de thon dans les menus scolaires.

« Les enfants peuvent très vite dépasser la Dose Hebdomadaire Tolérable (DHT), c’est-à-dire la quantité maximale ingérable régulièrement au cours d’une vie avant de s’exposer à un risque sanitaire. Plus précisément, l’enquête a montré que la consommation dans la semaine d’une seule conserve (100 g) contenant du mercure au niveau autorisé pour le thon, conduirait un enfant de 20kg à ingérer près de quatre fois plus de mercure que cette limite ».

Lire aussi :

 (RFI)
France : le thon banni des cantines scolaires de huit villes en raison de taux de mercure élevé

En France, les mairies de huit villes, dont Paris et Lyon, ont décidé de bannir le thon des menus de leurs cantines scolaires. Elles estiment que ce poisson, le plus souvent servi en conserve, présente des taux de mercure beaucoup trop importants pour les enfants. Face au silence total des autorités sanitaires, elles ont donc décidé d’aller plus loin que les autorités sanitaires françaises et européennes. (...)

Pourquoi y a-t-il du mercure dans le thon ?

Au cours des deux derniers siècles, la concentration de mercure dans les océans a augmenté de 300 %. Mais avant d’arriver dans l’eau, ce métal toxique se retrouve d’abord dans l’air, libéré par des activités minières et industrielles et lorsqu’on brûle du charbon. Chaque année, 2 500 tonnes supplémentaires sont ainsi émises dans l’atmosphère.

Comment le mercure passe-t-il ensuite dans les océans ? Dans la pluie, mais surtout par échange gazeux. Une fois dans l’eau – les scientifiques ont trouvé des traces de mercure jusqu’à 4 500 mètres de profondeur – des bactéries transforment le mercure en méthylmercure. Cette forme organique est particulièrement dangereuse, car elle est facilement absorbée par les organismes vivants et se stocke dans leurs corps. En tant que prédateur en haut de la chaîne alimentaire, le thon est particulièrement concerné. Il accumule du méthylmercure, puisqu’il mange des petits poissons déjà contaminés.

Les scientifiques alertent depuis des années du danger d’une forte consommation de thon sur la santé, notamment des nourrissons et des femmes enceintes. Le méthylmercure peut freiner le développement du cerveau et provoquer des troubles neurologiques.