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La Terre vit à crédit toujours plus tôt
Article mis en ligne le 8 août 2016

Il aura fallu à peine plus de 7 mois cette année pour atteindre le « jour du dépassement global », celui où l’humanité a épuisé les capacités annuelles de renouvellement des ressources naturelles.

Environnement
La Terre vit à crédit toujours plus tôt
lundi 8 août 2016 14:28 par La rédaction Laisser un commentaire
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Il aura fallu à peine plus de 7 mois cette année pour atteindre le « jour du dépassement global », celui où l’humanité a épuisé les capacités annuelles de renouvellement des ressources naturelles.

Jusqu’à la fin de l’année, la Terre vit à crédit. Ce 8 août 2016 marque le « Earth Overshoot Day », ou « Jour du dépassement global ». Autrement dit, « le jour où la demande exercée par l’humanité sur la nature (Empreinte Ecologique) dépasse la capacité de la planète à régénérer ces ressources et à absorber les déchets dont les émissions de carbone (biocapacité) ». La population mondiale consomme ainsi l’équivalent de 1,6 planètes.

Selon les estimations du Global Footprint Network (GFN), les activités humaines dépassent la biocapacité de la planète depuis 1970, et ce « jour de dépassement » survient toujours plus tôt – la situation empire donc – d’année en année. En 2000, il était atteint fin septembre. En 2010, il tombait dès le 21 août, soit encore deux semaines plus tard qu’aujourd’hui.

En 2030, à ce rythme, il serait atteint dès le 28 juin ; si, en revanche, les émissions de CO2 étaient réduites de 30% d’ici à 2030, le « Earth Overshoot Day » pourrait reculer dans le calendrier jusqu’à la mi-septembre, relevait le GFN en 2015. Les émissions de C02 représentent plus la moitié de l’empreinte écologique prise en compte par le GFN dans ses calculs – qui retiennent aussi la déforestation, l’érosion des sols ou l’appauvrissement de la biodiversité.

Si l’ensemble de la population mondiale vivait comme les Français.e.s, ce ne sont pas 1,6, mais 3 planètes Terre qui seraient nécessaires. L’Australie est en tête du podium des plus gros consommateurs de ressources naturelles, avec 5,4 planètes nécessaires, suivie des Etats-Unis et de la Suisse.
Le constat est d’autant plus alarmant que l’estimation du GFN ne porte que sur les surfaces continentales et marines disponibles à la production et au stockage des déchets.

Le Stockholm Resilience Institute propose une autre mesure des ressources naturelles disponibles. Selon le groupe de chercheurs, il existerait 9 limites planétaires (Planetary Boundaries) au-delà desquelles la Terre deviendrait particulièrement inhospitalière. Nous en avons déjà transgressé quatre : le changement climatique, la biodiversité, l’usage des sols et les cycles biochimiques (phosphore et azote). Les deux premières étant considérée comme des limites majeures qui font basculer la planète dans un nouvel état. (...)

Pour inverser la vapeur, le GFN invite également chacun à prendre des mesures. (...)