
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont écrit le 6 juin à MM. Van Rompuy et Barroso pour leur demander d’accélérer le rythme en matière de régulation financière européenne.
Dans ce qui ressemble à un lapsus, ils déclarent vouloir « empêcher la spéculation de menacer les efforts d’ajustement requis par la crise économique et financière ».
Ce vibrant plaidoyer commun pour l’austérité se double d’une omission de taille : la lettre des deux dirigeants ne dit pas un mot de la taxation des transactions financières, mesure réclamée par la société civile en Europe et dans le monde pour désarmer la spéculation et financer les urgences sociales et écologiques.
...Il faudra bien un jour, sous la pression sociale, que les pouvoirs publics nationaux et européens s’attaquent sérieusement au pouvoir de la finance et acceptent la mise en oeuvre de mesures fortes, telles que des mécanismes de taxations des transactions financières, qui fassent peser le poids de l’ajustement sur les fauteurs de la crise et épargnent les populations.