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La Commission de conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique échoue à créer le plus grand sanctuaire marin au monde
Article mis en ligne le 2 novembre 2018

Pour Greenpeace International, la Commission de conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) a échoué dans son mandat après sa réunion à Hobart, en Tasmanie. Les gouvernements présents n’ont pas pu convenir de la création d’un vaste sanctuaire dans l’océan Antarctique, alors que ce projet était soutenu par 22 des 25 membres de la Commission et plus de 2,7 millions de personnes dans le monde.

Pour Hélène Bourges, responsable de la campagne océans pour Greenpeace France : « Nous avions une occasion historique de créer la plus grande zone protégée de la planète dans l’océan Antarctique et ainsi protéger la faune, lutter contre le changement climatique et améliorer la santé de nos océans. Vingt-deux délégations sont venues à Hobart pour négocier de bonne foi mais pourtant, des arguments non fondés scientifiquement et avancés par les délégations bloquantes ont fait capoter des propositions scientifiques sérieuses en faveur d’une protection urgente du milieu marin ».

Le temps presse et les scientifiques ont clairement souligné la nécessité de créer des sanctuaires marins sur au moins 30% de la surface de nos océans d’ici 2030, afin de protéger la faune, d’assurer la sécurité alimentaire pour des milliards de personnes et de lutter contre le changement climatique. (...)

Certaines délégations, telles que la Chine et la Russie, ont joué la montre. En usant par exemple d’abrogation d’amendements, ils ont laissé peu de temps pour de véritables discussions sur la protection des eaux antarctiques. La seule lueur d’espoir est apparue lorsque la Commission a approuvé le statut de protection pour les petits écosystèmes marins vulnérables identifiés par Greenpeace lors de sa récente expédition.

Les délégations chinoise, norvégienne et russe ont toutes joué un rôle dans le blocage de la proposition. Laura Meller, conseillère pour Greenpeace sur les pôles, souligne la responsabilité de ces trois états : (...)

En septembre dernier, les gouvernements des Nations Unies ont entamé des négociations en vue d’un traité international sur les océans qui couvrirait tous les océans au-delà des frontières nationales. Ces négociations sont l’aboutissement d’un processus de discussions inter-Etats d’une dizaine d’années et pourraient aboutir dès 2020. Ce traité servirait de cadre à la création d’un réseau de sanctuaires marins couvrant 30% des océans de la planète d’ici 2030, comme le recommandent les scientifiques pour protéger la faune et aider à lutter contre le changement climatique.