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La CAD-Mali exige la fin des conditionnalités liées aux prêts de Bruxelles
Article mis en ligne le 12 juillet 2014
dernière modification le 9 juillet 2014

Au cours d’une conférence de presse, la Coalition des alternatives africaines Dette et développement - Mali (CAD-Mali) a dénoncé et exigé l’annulation des conditionnalités liées aux promesses de Bruxelles et invité le gouvernement malien à suspendre le paiement de la dette extérieure.

Les responsables de CAD-Mali ont dénoncé aussi les agissements du Fonds monétaire international (FMI) quant à l’achat de l’avion présidentiel et du marché d’achat d’équipements militaires. Pour eux, ces agissements du FMI sont une ingérence dans les affaires intérieures du Mali.
Pour ce qui est des fonds de Bruxelles, les conférenciers pensent que l’aide est composée de nombreux prêts qui vont alourdir la dette malienne. Ils estiment que ces prêts violent la souveraineté et le droit au développement du peuple malien.
Pour obtenir l’intégralité du prêt de 46 millions de dollars du FMI, selon eux, le gouvernement malien s’est engagé en décembre 2013 à mettre en œuvre un programme d’ajustement structurel pendant trois ans (2014-2016) sous la supervision du FMI qui en évaluera son application tous les six mois. Ce qui fera dire aux responsables de la CAD-Mali que ce programme fait du remboursement de la dette extérieure du Mali la priorité absolue du nouveau gouvernement. Ils regrettent que le remboursement de l’aide soit lié à la privatisation et la libéralisation des secteurs stratégiques comme l’eau et l’énergie.

La CAD-Mali exige des partenaires techniques et financiers -l’annulation des conditionnalités liées aux promesses de Bruxelles ;
 la transformation des prêts accordées au Mali dans le cadre du PRED, en dons pour permettre au pays de relancer efficacement son économie conformément au plan Marshall ;
 l’annulation de toutes les dettes illégitimes du Mali, notamment celles contractées pendant la période de transition. Elle
 invite aussi le gouvernement à suspendre le paiement de la dette extérieure ;
 se retirer du programme de Facilité de crédits (FEC) conclu avec le FMI ;
 impliquer le réellement les acteurs de la société civile malienne dans la planification et le suivi des fonds de Bruxelles. (...)