
Du 30 novembre au 2 décembre, la 7e conférence interministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se tiendra à Genève. Parallèlement, de multiples initiatives auront lieu dans le cadre d’un « contre-sommet » qui marquera le 10e anniversaire du mouvement altermondialiste.
La gauche française apparaît totalement dispersée dans la préparation de ce contre-sommet. Elle n’en dit presque rien et rares sont ses composantes qui appellent à y participer.
Ainsi, l’Appel à manifester à Genève, lancé par le collectif qui s’occupe de cette initiative, n’a été signé que par 10 organisations françaises :
* 3 mouvements politiques : Les Alternatifs, Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), Nouveau parti anticapitaliste (NPA).
* 2 syndicats : Confédération paysanne, Union syndicale solidaires.
* 5 associations : Action consommation, AITEC, Attac-France, Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM), CEDETIM-IPAM
Avec la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI), l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), et l’Union européenne (UE), l’OMC est le 5e pilier de l’ordre libéral mondial. Fondée sur la doctrine libre-échangiste, elle prône la guerre commerciale par la « conquête » de marchés à l’étranger. Elle veut tout transformer en marchandise et met en concurrence les travailleurs à l’échelle planétaire. Son but : accélérer la « libéralisation » du commerce international (faire disparaître les « barrières tarifaires et non tarifaires » réputées nuire aux échanges internationaux et donc à la croissance).