
Sans compter que les morts ne sont que le dessus de l'iceberg.
selon l'assurance maladie, en 2019 il y a eu 655 715 accidents du travail.On rappelle qu'un accident du travail ca peut aller d'une blessure sans gravité à une main coupée ou un dos brisé handicapant à vie
— Riclad (@riclad18) April 30, 2022
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Elles sont les grandes oubliées de la campagne présidentielle et des programmes des candidats : Disclose a enquêté pendant six mois sur les conditions de travail de plus de 2 millions de travailleuses essentielles. (...)
- Morts au travail : la France leader europée
(...) En 2019, il y a eu 733 décès recensés par l’Assurance Maladie, dans le secteur privé, sachant que ce chiffre exclu les indépendants (donc aussi l’ensemble des livreurs ou chauffeurs uberisés), les agriculteurs et évidemment les salariés non-déclarés, ainsi que tous les accidents mortels dans le secteur public. Ce nombre de décès est révélateur de la faillite française dans la prise en compte des risques au travail. Elle est devenue le plus mauvais élève européen. Car en terme de sinistralité des accidents, le taux en France est le double de la moyenne européenne et le triple de celle de l’Allemagne ou des Pays-Bas (...)
– Journée mondiale de la sécurité au travail : « Les accidents du travail sont invisibilisés »
En France chaque semaine, quatorze salariés décèdent à leur poste, rien que dans le privé. La sociologue Véronique Daubas-Letourneux dévoile ce que disent ces événements des inégalités et des rapports d’exploitation dans le monde professionnel. (...)
contrairement à ce que pourrait laisser penser la quasi totale invisibilité du sujet dans le débat public, on meurt encore du travail dans notre pays. Et souvent : chaque semaine en France, on dénombre en moyenne quatorze accidents du travail mortels dans le seul secteur privé, qui couvre environ 85 % de la population. Toutes les semaines, plus de 650 personnes subissent aussi des blessures dont elles garderont des séquelles, et plus de 12 500 vivent un accident nécessitant au moins un jour d’arrêt. (...)
Ces accidents sont peu racontés, mis à part dans le cas d’initiatives personnelles, comme le décompte effectué par le professeur d’histoire-géographie Matthieu Lépine, et de rares articles de presse (par exemple sur Mediapart, ici ou là).
La sociologue Véronique Daubas-Letourneux, enseignante-chercheuse à l’École des hautes études en santé publique, questionne les ressorts de cette invisibilité dans un livre passionnant qu’elle a publié en septembre, Accidents du travail - Des morts et des blessés invisibles (Bayard).
Tout son mérite est d’aller au-delà des chiffres et de scruter ce que révèlent ces événements : inégalités, rapports d’exploitation, travail qui s’intensifie en continu… « Les accidents du travail sont dus au travail », résume la chercheuse dans une formule limpide. (...)