
(...) En réclamant la démocratie vue dans le sens commun, les gens de gauche acceptent la propagande médiatique actuelle qui voit la démocratie néolibérale des élites comme une religion, la première des vérités...Passons. Ils acceptent aussi la non-participation des citoyens aux affaires publiques, ainsi que le jeu républicain des élites socialement sélectionnées.
(...) La démocratie telle qu’on la scande de nos jours, fut érigée définitivement en 1776 aux États-Unis contre le peuple, par notables, aristocrates et banquiers, pour contenir les révoltes de la foule, afin d’éviter que celle-ci ne prenne le pouvoir politique et économique.(...)
Des relations multilatérales en théorie, d’États égaux entre eux selon la mafia réaliste des relations internationales, qui sont unilatérales, entre les puissants. Une institution qui s’est retournée contre son créateur, un bolide sans pilote qui se dirige droit dans un mur. D’où cette myriade de contestations éparses depuis peu : les peuples commencent à prendre conscience de l’infâme pot-aux-roses qui se cache derrière leurs vies d’Hommes serviles.
La démocratie, la seule où le peuple dirige et prend des décisions publiques de manière collective, ce que les pseudos démocrates nomment la démagogie ou le populisme pour s’en laver les mains, est celle du « pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple »... Elle est directe et participative.(...)
Le gouvernement démocratique doit être composé des acteurs intéressés de la société civile, et non des membres de la classe dirigeante et possédante. C’est, à mon sens, ce type d’État social et civil qui permettrait d’instaurer une réelle démocratie. Mais l’ordre économique et géopolitique actuels ne risquent pas de permettre cela. (...)
La démocratie représentative libérale, est un moule juridique destiné à protéger la bourgeoisie, la loi, la propriété privée et les inégalités sociales.(...)
quand les élites applaudissent une révolution, je pense qu’il faut se méfier et regarder ce qui se trame en coulisse.(...)
Car on n’entend que peu d’applaudissements, par exemple, à propos de la Bolivie, de l’Équateur, du Venezuela, encore moins de Cuba ou de l’Iran.(...)
Dans l’engouement que véhicule cette vague de contestation, l’on se prend à rêver à raison que celle-ci traverse la Méditerranée. Mais transposé à nos frontières, même si la longévité du mandat de nos gouvernants politiques est moindre, (tant les problèmes économiques et sociaux se ressemblent), je fais le pari que la colère collective s’accommoderait sans complexe de voir remplacer Nicolas Sarkozy par DSK, pensant avoir du changement : un mouvement social d’envergure nationale détourné au profit des classes sociales favorisées. Comme en 1789, 1830, 1848, 1870, 1968… J’ai peine à croire à la non-instrumentalisation d’une Révolution citoyenne, socialiste et démocratique. Néanmoins, un choc frontal violent est en train de se préparer entre les sociétés civiles et les détenteurs du pouvoir.
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