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Futura-Sciences
L’océan arctique devient corrosif pour les organismes marins
Article mis en ligne le 21 septembre 2013
dernière modification le 16 septembre 2013

L’océan Arctique s’acidifie plus rapidement que ce à quoi on s’attendait. Près de 20 % du bassin canadien est sous-saturé en aragonite, ce minéral pourtant essentiel à la formation des coquilles et squelettes des organismes. Une équipe américaine identifie la fonte de la banquise comme la cause principale de l’accélération d’acidification.

L’océan absorbe 45 % du gaz carbonique injecté dans l’atmosphère par la combustion des énergies fossiles. Il régule l’influence de l’Homme sur le climat mais s’acidifie. Le CO2 qu’il capte à la surface est transformé en acides carbonatés (bicarbonates, carbonates et dioxyde de carbone dissous). Ainsi, plus il capte de gaz carbonique, plus il produit d’acides. En raison du déclin de la banquise, l’océan Arctique est de plus en plus en contact avec l’atmosphère. Les eaux de surface pompent donc de plus en plus de carbone, et plus rapidement qu’on ne l’attendait.

Dans une étude parue dans la revue Plos One, une équipe américaine rapporte que 20 % du bassin canadien est devenu corrosif pour les minéraux carbonatés. En d’autres termes, le bassin a atteint un seuil d’acidité pour lequel les minéraux tels que l’aragonite se dissolvent. Les données étudiées concernent les années 2010 et 2011, ce qui suggère que l’acidification de l’Arctique atteint une vitesse jusqu’alors jamais égalée. « Une acidification des océans aussi rapide des eaux de surface n’a été observée nulle part ailleurs sur Terre », commente Lisa Robbins, principale auteure de l’article. (...)