
Le ministère de l’Intérieur garde pour l’instant la haute main sur la politique de l’immigration, une réforme emblématique du mandat de Nicolas Sarkozy dénoncée en son temps par les socialistes et les ONG de défense des étrangers qui espèrent un changement après les législatives en juin.
(...) « On aurait pu imaginer une rupture avec cette réforme symbolique de Nicolas Sarkozy mais ce n’est pas le cas », remarquait jeudi Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti). « On constate que la conception policière (de l’immigration) reste imprimée dans ce choix » de François Hollande, ajoutait-il.
« Le compte n’y est pas », a regretté France Terre d’Asile (FTA) qui a salué la victoire du socialiste le 6 mai. Son président, Pierre Henry, se dit désormais « dans une position d’attente jusqu’aux élections législatives ». (...)
Autre association de défense des étrangers, la Cimade avait appelé juste après la victoire de M. Hollande à une rupture avec « l’approche sécuritaire » de son prédécesseur. Le « premier signe » en serait, selon elle, « de sortir la question de l’immigration de l’Intérieur ». « La gauche doit être très claire »
Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait instauré un « ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire » qui avait été fortement critiqué à cause de l’association « immigration » et « identité nationale ».
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