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L’huile de palme peut-elle être responsable ?
Article mis en ligne le 3 septembre 2013

Alors que l’industrie agroalimentaire annonce la création d’une "Alliance française" pour une huile de palme durable, Greenpeace dénonce la déforestation en Indonésie due précisément à la culture des palmiers à huile.

A chacun sa rentrée, à chacun ses bonnes résolutions. Près d’un an après la controversée « taxe Nutella » - de fait, une taxe sur l’huile de palme - proposée au Sénat, les industriels de l’agroalimentaire veulent se refaire une beauté.

Six entreprises (parmi lesquelles Ferrero et Nestlé) et trois organisations professionnelles, dont la Fédération nationale des industries de corps gras, ont annoncé la création de « l’Alliance française » pour une huile de palme durable.

Dans un communiqué, elles affirment s’engager « à utiliser d’ici à 2015 une huile de palme qui réponde aux critères de durabilité définis par la RSPO (Round Table on Sustainable Oil, ou Table ronde pour une huile de palme durable.) » Autrement dit, à n’utiliser qu’une huile de palme respectueuse de certaines garanties sociales et environnementales.

Car la RSPO, une organisation créée en 2003 qui regroupe producteurs, distributeurs, ainsi que des ONG et scientifiques, est régulièrement critiquée par d’autres ONG pour son manque de rigueur quant à l’attribution du label, et pour sa responsabilité dans les failles de la culture de l’huile de palme. (...)

Ces vingt dernières années, la production de l’huile de palme a conduit à la déforestation d’immenses espaces naturels abritant une biodiversité précieuse. Alors que RSPO entend faire respecter ces critères, Greenpeace épingle l’organisation en affirmant qu’elle fermerait les yeux sur les destructions massives de forêts.

Dans un rapport publié mardi 3 septembre, l’ONG accuse la culture de l’huile de palme d’être la principale responsable de la déforestation de l’Indonésie entre 2009 et 2011.

Selon Greenpeace, près d’un quart des espaces naturels du pays auraient été détruits en deux ans. (...)