
Dans la continuité des propos tenus par Nicolas Sarkozy durant sa campagne électorale de 2007 sur le thème du "refus de la repentance" à propos du passé colonial de la France, trois faits témoignent de ce que l’éloge de la colonisation et les tentatives de réhabiliter les plus farouches partisans de son maintien sont, de manière inquiétante, remis à l’ordre du jour.
D’abord, la loi du 23 février 2005, qui demandait que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord", vient d’être exhumée et réactivée. (...)
Quand, sur différents thèmes relatifs aux Roms ou à l’immigration, on a vu les chefs de la majorité présidentielle chercher à recueillir les faveurs de la droite la plus extrême, de nombreuses voix se sont levées. Serait-il concevable que cette façon de réhabiliter ceux qui ont dérivé vers le terrorisme pour tenter de maintenir à toute force l’Algérie française ne suscitent pas la même indignation ?