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la tribune
L’économiste Joseph Stiglitz veut mettre les paradis fiscaux en "quarantaine"
Article mis en ligne le 18 novembre 2016
dernière modification le 17 novembre 2016

Dans un rapport publié mardi, Joseph Stiglitz et l’expert anti-corruption suisse Mark Pieth mettent en cause le laxisme des Etats-Unis et de l’Europe à l’égard des paradis fiscaux et proposent des solutions pour lutter contre "ces parasites".

"Les régulateurs américain et européen devraient traiter les paradis fiscaux comme les porteurs d’une dangereuse maladie. Sans contrôle, ça peut se propager comme un virulent virus." La comparaison est signée Joseph Stiglitz, prix de la Banque de Suède en sciences économiques (généralement et abusivement appelé prix Nobel d’économie), en 2001. Dans un rapport publié mardi avec l’expert anti-corruption suisse Mark Pieth, l’économiste américain expose ses idées destinées à combattre "l’économie souterraine".

"Nous savons quoi faire avec les dangereuses maladies contagieuses : quarantaine", assènent-ils.

Des "parasites" à "isoler de la communauté internationale"

Selon les deux auteurs, l’Europe et les Etats-Unis, "en tant que leaders économiques", doivent prendre la tête de la lutte contre les paradis fiscaux, qu’ils définissent comme des "juridictions qui sapent les normes mondiales en matière de transparence financière et des entreprises". "Il y a un point de vue largement partagé, selon lequel ces paradis existent uniquement parce que les Etats-Unis et l’Europe regardent ailleurs", estiment Joseph Stiglitz et Mark Pieth

Or, "si les paradis fiscaux servent de centres pour (...) l’évasion fiscale ou facilitent de quelque manière que ce soit la corruption ou les activités illicites, ils agissent comme des parasites et devraient être isolés de la communauté financière mondiale", poursuivent-ils dans ce rapport, qui fait suite à leur participation à un comité d’experts indépendants créé en avril par les autorités panaméennes après le scandale des "Panama Papers", dont ils ont finalement démissionné en août en raison de "divergences de vues" sur leur travail, qu’ils souhaitaient rendre public. (...)