
Connu pour ses critiques de la crise du apitalisme, il apparaît sous une facette plus théorique. Il propose une lecture des rapports salariaux incluant les affects et se livre sur son engagement.
(...) e pense que l’intellectuel a pour vocation la critique des institutions et des pouvoirs… ce qui suppose de se tenir à distance des institutions et des pouvoirs – du moins autant qu’on le peut car on ne peut jamais leur échapper totalement : j’appartiens bien à une institution, dont je dépends pour vivre, le CNRS. Ceci signifie que je refuse d’intervenir pour des organisations économiques privées, des institutions officielles mais aussi pour des partis, même ceux qui ont ma sympathie. Et je crois qu’il n’y a là aucune incohérence avec le fait de me sentir par ailleurs très engagé, parce que je coule mon engagement dans la division du travail : je fais ce que je peux faire et ce que je sais faire à la place qui est la mienne, à savoir produire des idées et apporter ma contribution locale au débat public. Mais pas n’importe comment ni dans n’importe quelles conditions (notamment médiatiques), et surtout en pensant que d’autres sont là pour s’emparer de ces idées, en faire ce qu’ils veulent, les diffuser à leur tour, se les approprier, etc. (...)