
Le 19 avril 2013 à 6 heures, une jeune veuve, Mme Mulsja, appelle au secours. Les policiers , elle et ses cinq filles. Mais pas moyen de venir à son aide, policiers et voitures bloquent les accès. Des enfants pleurent, une adolescente d’une autre famille se débat, refuse de partir. La famille est embarquée pour l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry et expulsée vers le Kosovo.
Cette famille avait tout quitté pour échapper à des violences extrêmes dans son pays. Depuis deux ans et demi, en Haute-Savoie, elle se reconstruisait dans une sécurité relative. Les enfants terminaient leur troisième année de scolarité. Il existait un mouvement de solidarité des enseignants et des parents d’élèves et toutes les associations du département avaient écrit au préfet une lettre ouverte demandant la régularisation de Mme Muslja.
Mais le préfet a un pouvoir discrétionnaire ! (...)
contrairement aux placements en rétention, il n’y a pas de chiffres communiqués sur les assignations ; les assignés sont isolés et peu visibles par les associations qui peuvent leur venir en aide. De plus, le délai d’assignation peut aller jusqu’à un an et trois mois contre « seulement » 45 jours en centre de rétention. Sans parler du fait que le juge des libertés n’intervient pas pour contrôler les éventuels abus.
Et nos chers hommes politiques « de gauche » veulent nous faire croire que l’objectif est le respect des droits des enfants !