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L’arbre est un génie. Voici son livre
Le Génie de l’arbre. Visages, paysages, usages, par Bruno Sirven, avec la collaboration d’Alain Canet, éditions Actes Sud, 432 p., 42 €.
Article mis en ligne le 5 octobre 2016
dernière modification le 30 septembre 2016

Bruno Sirven et Alain Canet sont des passionnés d’arbres et de paysages et Le Génie de l’arbre est l’aboutissement de leur quête de deux décennies. Botanique, biodiversité, paysages, agriculture… ils abordent tous les domaines où s’expriment les vertus des arbres. Cet ouvrage a sa place dans les bibliothèques à côté de ceux de Jean-Marie Pelt, Francis Hallé et David Suzuki.

Ce livre a quelques semaines et il a vingt ans. Il a été publié cet automne, mais cela fait vingt ans que l’auteur, Bruno Sirven, un géographe spécialiste du paysage et des arbres, avec la collaboration d’Alain Canet, un autre fou d’arbres et de paysages, mûrissent le projet. Depuis la fin du siècle passé, ils prennent donc des photos, engrangent des témoignages, collectionnent les données, arpentent, observent, explorent pour approcher ce que l’auteur appelle le « génie de l’arbre ». « Nous avons cherché, trouvé, découvert, imaginé, inventé ; nous nous sommes trompés, nous avons corrigé, nous nous sommes enthousiasmés », écrit-il dans l’avant-propos.

Cette quête n’a pas été vaine. Magnifiquement et abondamment illustré, le livre qui en est l’aboutissement, épais (plus de 400 pages) sans être touffu, volumineux sans être pesant, est une réussite indéniable (...)

C’est donc de l’arbre échappé de la forêt, allié des agriculteurs et des collectivités, ami des promeneurs, défenseur des cours d’eau, des vignes et des champs de céréales qu’il est question dans la seconde partie du livre. À travers une multitude d’exemples, Sirven démontre tout ce l’arbre peut apporter à l’agriculture moderne. Il le fait avec brio et modestie avant de nous inviter en conclusion à partager l’une de ses convictions, qu’il définit ainsi : « Lorsqu’il y a des arbres, on ne sait pas vraiment comment ça marche, mais on sait que, lorsqu’il n’y en a pas, ça ne marche pas. » Autrement dit, il est difficile de dire précisément tout ce que l’arbre apporte de positif à la société. Il est encore trop mal connu. En revanche, il est certain que sa raréfaction ou son absence ont des conséquences négatives.