
Les employés d’une agence du département de l’Agriculture ont pour consigne de parler désormais d’« extrême météorologique ».
Finalement, Donald Trump a une solution au changement climatique : ne pas en parler. Une série d’e-mails publiés le 7 août 2017 par le Guardian révèle que le nouveau président souhaite empêcher les employés du service de conservation des ressources naturelles (NRCS), une agence fédérale du département de l’Agriculture, de parler de « changement climatique », une notion qu’il abhorre.
Bianca Moebius-Clune, en charge de la santé des sols au NRCS, présente dans un e-mail daté du 16 février 2017 la liste des expressions interdites et les termes à leur substituer. D’après les indications, le « changement climatique » doit être remplacé par des « extrêmes météorologiques » et au lieu de parler de « réduction des gaz à effet de serre » –principale cause du réchauffement climatique–, les employés du NRCS doivent préférer « la création de matière organique provenant du sol ». Moebius-Clune affirme que « la modélisation ne change pas, juste la manière de parler » et insiste sur la nécessité d’être discret quand aux changements de ces règles sémantiques.
Une « censure sur la science » (...)
Certains membres de l’agence n’étaient pas d’accord avec l’idée de censurer ces termes et l’un d’entre eux a affirmé, le 5 juillet 2017, qu’il « garderait le langage tel quel » pour « maintenir l’intégrité scientifique du travail ».
« Ces documents révèlent la censure qu’exerce Trump sur la science », a déploré Meg Townsend, juriste gouvernementale au Centre de la Diversité Biologique. (...)