
En Alsace, le site de stockage de déchets industriels ultimes, Stocamine, a stoppé son activité depuis plus de dix ans suite à un incendie. Alors que les associations militent pour le déstockage de tous les déchets ainsi que le prévoit la loi, le gouvernement a choisi un autre scénario, et organise un "débat public" visant à le valider.
Il existe à Wittelsheim, dans le Haut-Rhin, un lieu de stockage de déchets industriels ultimes unique en France (44 000 tonnes de déchets de classe 0 et 1 contenant du cadmium, du mercure, de l’antimoine, de l’amiante et autres produits chimiques toxiques).
Ce stockage a été réalisé à partir de 1999 par l’entreprise Stocamine dans des mines de potasse, sous la plus grande nappe phréatique d’Europe qui alimente tout le bassin rhénan.
Le 10 septembre 2002, un incendie de plusieurs mois (impossible selon les experts) stoppe l’activité de Stocamine. Son directeur est condamné pour "violation délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence, ayant entraîné un risque de mort ou de blessure".
L’hypothèse de pressions exercées par un des actionnaires de Stocamine, l’entreprise Séché Environnement, sur le directeur lampiste, n’est pas irréaliste quand on sait que le même Séché a été à l’origine du stockage de colis de déchets non conformes, descendus quelques semaines plus tôt malgré plusieurs alertes formulées par le personnel.
Les actionnaires privés se sont bien vite retiré de l’entreprise Stocamine et l’État français est à présent seul chargé de la fermeture du site (...)
Le collectif Destocamine, composé d’associations et de syndicats, demande le déstockage de tous les déchets ainsi que le prévoit l’arrêté préfectoral d’autorisation du 3 février 1997.
De nombreux conseils Municipaux, le Conseil général du Haut-Rhin, le CESER (Conseil Economique, Social et Environnemental Régional), le Conseil régional d’Alsace, tous votent des motions en faveur du déstockage total ainsi que tous les élus locaux. (...)