
La résolution, basée sur un texte similaire adopté l’année dernière par le Conseil des droits de l’homme, appelle les États, les organisations internationales et les entreprises à intensifier leurs efforts pour garantir un environnement sain pour tous.
Sur les 169 pays membres présents et participants à l’assise, 161 ont voté pour et 8 se sont abstenus, à savoir la Chine, la Fédération de Russie, le Bélarus, le Cambodge, l’Éthiopie, l’Iran, le Kirghizistan et la Syrie.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’est félicité de cette décision « historique ». Selon lui, cette évolution marquante démontre que les États Membres peuvent s’unir dans la lutte collective contre la triple crise planétaire que sont le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution.
« La résolution contribuera à réduire les injustices environnementales, à combler les lacunes en matière de protection et à donner des moyens d’action aux personnes, en particulier celles se trouvant dans des situations vulnérables, notamment les défenseurs des droits de l’homme en matière d’environnement, les enfants, les jeunes, les femmes et les peuples autochtones », a-t-il déclaré dans un communiqué publié par le bureau de son porte-parole.
M. Guterres a ajouté que cette décision aiderait également les États à accélérer la mise en œuvre de leurs obligations et engagements en matière d’environnement et de droits de l’homme.
« La communauté internationale a accordé une reconnaissance universelle à ce droit et nous a rapprochés de sa concrétisation pour tous », a-t-il déclaré.
Le chef de l’ONU a toutefois souligné que l’adoption de la résolution n’était « qu’un début » et a exhorté les nations à faire de ce droit nouvellement reconnu « une réalité pour tous, partout ». (...)
Une action urgente est nécessaire (...)
Une résolution pour toute la planète
Le texte, initialement présenté par le Costa Rica, les Maldives, le Maroc, la Slovénie et la Suisse en juin dernier, et désormais coparrainé par plus de 100 pays, note que le droit à un environnement sain est lié au droit international existant et affirme que sa promotion passe par la mise en œuvre intégrale des accords multilatéraux sur l’environnement.
Elle reconnaît également que l’impact du changement climatique, la gestion et l’utilisation non durables des ressources naturelles, la pollution de l’air, de la terre et de l’eau, la mauvaise gestion des produits chimiques et des déchets, et la perte de biodiversité qui en résulte, interfèrent avec la jouissance de ce droit - et que les dommages environnementaux ont des implications négatives, directes et indirectes, sur la jouissance effective de tous les droits de l’homme.
Selon le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme et l’environnement, M. David Boyd, la décision de l’Assemblée va modifier la nature même du droit international des droits de l’homme. (...)
Une victoire qui se prépare depuis cinq décennies (...)
« La reconnaissance de ce droit est donc une victoire que nous devons célébrer. Je remercie les États Membres et les milliers d’organisations de la société civile et de groupes de peuples autochtones, ainsi que les dizaines de milliers de jeunes qui ont plaidé sans relâche pour ce droit. Mais nous devons maintenant nous appuyer sur cette victoire et mettre en œuvre ce droit », a ajouté Mme Andersen. (...)
Une triple réponse aux trois crises
Comme l’a mentionné le Secrétaire général des Nations Unies, le droit nouvellement reconnu sera crucial pour affronter la triple crise planétaire.
Il s’agit des trois principales menaces environnementales interdépendantes auxquelles l’humanité est actuellement confrontée : le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité, toutes mentionnées dans le texte de la résolution.
Chacune de ces crises a ses propres causes et effets qui doivent être résolus si nous voulons avoir un avenir viable sur Terre. (...)