
Contrairement aux idées reçues, la fonte des glaces en Arctique ne permet pas à un grand nombre de navires commerciaux de traverser le pôle nord. L’augmentation de la navigation concerne surtout la desserte locale des communautés Inuit et l’acheminement des produits issus des mines dans l’archipel canadien.
Depuis 2007, chaque année à la fin de l’été, le couplet médiatique sur l’explosion du trafic maritime en Arctique refait surface. Certes la fonte de la banquise due au réchauffement climatique rend la région arctique beaucoup plus attrayante et facile d’accès aux navires de toutes sortes : cinq mille kilomètres de moins entre Londres et Tokyo, cela représente d’importantes économies de carburant et de temps, deux éléments cruciaux pour les entreprises de transport maritime. Mais le trafic ne suit pas… (...)
malgré la fonte des glaces en Arctique, le passage demeure dangereux et imprévisible. « La banquise qui fond en été se reforme à l’automne. Aucun scénario climatique ne prévoit sa disparition totale en hiver. De véritables murs de glaces peuvent stopper les navires et les endommager très facilement ».
Toute l’année, les archipels arctiques connaissent de fortes marées et des courants océaniques très violents. Ces phénomènes météorologiques extrêmes vont s’accentuer à cause du réchauffement climatique. « Les tempêtes pourraient se déplacer des latitudes moyennes vers l’Arctique » (...)
La fonte de la calotte polaire du Groenland augmente la présence d’imposants icebergs qui, tels des îles de glaces, peuvent atteindre la superficie de Paris et dérivent au gré des courants marins.
Pour couronner le tout, certains détroits ne livrent le passage qu’à des bateaux à tirant d’eau très modéré, ce qui exclut la plupart des porte-containers des grands acteurs du trafic maritime international.
De nombreux accidents entre 2004 et 2009 (...)