
L’Amérique latine continue à renforcer son processus d’intégration régionale tout en construisant une alternative au système économique à tendance néolibérale, en vigueur dans les pays du Nord. La Banque du Sud, dont le premier Conseil des Ministres a eu lieu le 12 juin dernier à Caracas, c
Créée en 2007 à l’initiative des défunts Hugo Chavez et Nestor Kirchner, ex-présidents de la République du Venezuela et de la République d’Argentine, la Banque du Sud cherche à collecter 20.000 millions de dollars, bien que ses actionnaires n’aient réussi à débourser que 7.000 millions : les pays qui sont à son origine sont pour le moment l’Equateur, le Paraguay, l’Uruguay, le Brésil, la Bolivie, l’Argentine et le Venezuela, c’est-à-dire, les pays intégrant le MERCOSUR plus l’Equateur. (...)
« Surmonter les ajustements néolibéraux du FMI était une exigence pour réinventer le continent » affirme Monedero. « C’est pour cela que eux grandissent et que l’Union Européenne coule. Il serait bon que l’Espagne, la Grèce et le Portugal intègrent la Banque du Sud ». (...)
« Le continent se trouve dans une position géopolitique très intéressante : Brasilia aspire à occuper une position de puissance régionale tandis que les États-Unis recommencent à tourner leur regard vers l’Amérique latine de façon évidente », selon Alberto Montero, qui considère que « l’articulation de l’axe du Pacifique reflète les tensions entre le Brésil et les États-Unis, lesquels tentent à partir de cet axe du Pacifique de nuire au Venezuela et d’occuper la région ». (...)
Même s’il considère que « la Banque du Sud n’atteindra jamais le niveau de ressources monétaires du FMI », le professeur Montero conclut « qu’’il s’agit de commencer à articuler des institutions financières qui, depuis l’humilité et la modestie, soient une alternative face aux institutions conventionnelles. » (...)