
Difficile de faire changer les mentalités dans la Bible Belt américaine, mais les programmes scolaires en Alabama sont en train d’évoluer. Pour le meilleur.
Pays des extrêmes, les États-Unis cumulent sur un même territoire les meilleures écoles du monde et des aberrations éducatives. Mais à l’heure où l’information est mondialisée et accessible depuis n’importe quel appareil connecté à Internet, difficile de continuer à proposer un enseignement hors du temps. Le comité qui se charge des programmes scolaires en Alabama a enfin mis à jour les obligations d’enseignement scientifique de ses professeurs.
À l’unanimité, un groupe de 40 membres, contrôlé par le parti Républicain, a approuvé le nouveau programme. Parmi eux, affirme l’Associated Press, on pouvait trouver des personnes « très religieuses » qui souhaitent préserver l’héritage culturel et la croyance de l’État. Et pourtant, le nouveau texte stipule que la théorie de l’évolution doit être enseignée car elle a « un rôle dans l’explication de la diversité de la vie sur Terre » et qu’elle « est soutenue par des preuves directes et indirectes ». Avant cela, les professeurs « pouvaient » seulement évoquer cette théorie en classe avec leurs élèves. Le changement de verbe a beaucoup de sens.
Parmi les nouveaux sujets obligatoires, on trouve également le changement climatique. Même s’il ne fait plus de doute dans la communauté scientifique, c’est un thème qui a du mal à percer les défenses des milieux conservateurs américains (...)
le comité reste prudent dans son vocabulaire : la « croyance » (sic) en ces nouveaux thèmes ne sera nullement imposée.
(...)