Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Infomigrants
L’Aita Mari porte secours à 102 migrants et apporte des vivres à un deuxième canot en détresse
Article mis en ligne le 19 février 2021

Les traversées se multiplient en Méditerranée. Le bateau humanitaire Aita Mari a procédé à deux sauvetages, vendredi, il a secouru 102 migrants, dont au moins deux femmes enceintes et un bébé. Un deuxième navire de migrants a, lui, repris la mer après avoir reçu des gilets de sauvetage et de la nourriture de l’Aita Mari.

La présence d’un canot en bois dans la zone avait auparavant été signalée par Alarm Phone, la plateforme téléphonique d’aide aux migrants en mer. L’Aita Mari a pu intervenir vers 10 heures. Les migrants sauvés ce matin sont pour la plupart de nationalité somalienne. Maydayterraneo a comptabilisé 94 hommes, 7 femmes dont deux enceintes et un bébé de 7 mois.

“Un des passagers est blessé, brûlé par l’essence qui s’est mélangée à l’eau dans la cale de leur canot”, a indiqué Daniel Rivas, le porte-parole de Maydayterraneo, contacté par InfoMigrants. L’ensemble des rescapés vont être examinés et testés au Covid-19 à bord.

“Nous attendons sur place l’arrivée de bateaux plus grands pour procéder à de nouveaux sauvetages”, a-t-il ajouté. Deux autres canots avaient été signalés dans la matinée de vendredi à l’Aita Mari.

L’Aita Mari vient en aide à 46 autres migrants

Vers midi le même jour, le navire humanitaire est venu en aide à une autre embarcation transportant 46 migrants. Ces derniers ne sont pas montés à bord du navire.

"Nous leur avons donné des gilets de sauvetage, de la nourriture et ils ont décidé de partir vers Lampedusa, car il n’y avait plus de place à bord de l’Aita Mari et aussi parce que nous attendons toujours une réponse de l’Italie ou de Malte", a spécifié Daniel Rivas à InfoMigrants. (...)

L’Aita Mari, qui peut accueillir jusqu’à 120 passagers, est presque à sa capacité maximale. Et le sauvetage d’une potentielle nouvelle embarcation en détresse pourrait s’avérer problématique. “Nous n’avons pas la capacité pour embarquer toutes ces personnes", a déploré Daniel Rivas.

Ces opérations de sauvetage surviennent alors que le navire humanitaire basque est le seul en mer. (...)

Des demandes ont déjà été formulées par Maydayterraneo pour débarquer les passagers de l’Aita Mari à Lampedusa ou à Malte, qui abritent les ports sûrs les plus proches du lieu du sauvetage. “Je crains que Lampedusa ne nous accueille pas”, s’est toutefois inquiété Daniel Rivas. “De nombreux débarquements ont eu lieu entre hier et ce matin. Si Malte refuse aussi, nous devrons aller vers la Sicile.” (...)