
Les révolutions arabes, la chute consécutive de deux dictateurs et la mise à mal de plusieurs autres, ont placé ces figures despotiques à la une des médias.
Tito dans les années 40 (Wikimédia Commons).Si l’extravagance d’un Mouammar Kadhafi fait partie intégrante de sa légende, peu de dictateurs sont identifiables à leurs tenues vestimentaires. Pourtant, dans des régimes où l’image est utilisée à son paroxysme, le vêtement, détail anodin, a toujours fait partie d’un instrument d’identification et de propagande.
L’itinéraire vestimentaire autocratique est bien souvent un schéma répétitif. Lors de sa prise de pouvoir, le futur dictateur met en avant son statut militaire, l’uniforme étant bien souvent sa première « carte de visite », comme l’explique François Kersaudy, historien, spécialiste des relations diplomatiques et de l’histoire militaire contemporaine(...)
« L’uniforme est synonyme d’armes et de pouvoir, il incite au respect et à la discipline. Il incarne également la solennité de l’heure, le souvenir de la guerre et le passé victorieux. Beaucoup d’uniformes de dictateurs sont pourtant fantaisistes, ils ne correspondent à rien. Tito par exemple n’a jamais été maréchal, Staline non plus.
Hitler ou Staline refusaient habilement toutes décorations, souhaitant accentuer le contraste avec leurs maréchaux décorés comme des vitrines. »(...)
D’autres dirigeants cultivent l’idée de proximité avec leur peuple, comme le révolutionnaire Fidel Castro, qui apparaît depuis près de soixante ans dans le même treillis vert de guérillero, avec lequel il est arrivé à Cuba en 1956. (...)
En opposition, il existe également des dictateurs identifiables à leur austérité, en accord avec leur fort endoctrinement, qu’il soit religieux ou politique.
Mao ne quittait jamais sa blouse grise, qu’il n’avait, selon la légende, qu’en trois exemplaires. Elle fut aussitôt adoptée par le peuple sous le nom de « costume Mao »(...)
Aujourd’hui, le dirigeant iranien Mahmoud Ahmadinejad (photo en bas de page), noyé au milieu des ayatollahs, ne paraît dans son pays qu’en costume noir à minuscules boutons et en costume gris et chemise blanche lors de ses visites extérieures.(...)
Leur image, premier élément de propagande, ressemble parfois à s’y méprendre à celles des stars hollywoodiennes, comme si tous incarnaient des personnages fantasques et tyranniques le temps d’une longue séance de cinéma.(...)
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