
(...) En 2010, l’association Corrézienne ALLASSAC ONGF (Œuvrons pour la Nature et les Générations Futures), dénonçait des manquements graves à la législation sur les épandages aériens réalisés sur les châtaigneraies de ce département. En 2011, malgré un rappel à l’ordre fait aux responsables de ce groupement de producteurs de châtaignes, les riverains constataient, encore et toujours, des épandages sans respect des règles visant à assurer la sécurité des populations mais aussi celle des colonies d’abeilles.
En l’espèce, les riverains dénonçaient des irrégularités portant sur le non-respect des distances de sécurité vis-à-vis des habitations et jardins, l’absence d’information des riverains et des apiculteurs, comme l’absence de balisage des zones traitées et des épandages réalisés sur des communes sans aucune autorisation ou dérogation préfectorale…
Face à ce constat, et l’inertie des pouvoirs publics, 3 riverains, dont un apiculteur et un administrateur de Générations Futures, décident de déposer plainte et d’intenter une procédure pénale devant le tribunal correctionnel de Brive la Gaillarde. En déposant plainte et en se constituant partie civile, ces personnes espéraient faire reconnaitre leur qualité de « victime des pesticides » face à ces manquements. Générations Futures, en soutien à ce combat, décidait à son tour de se constituer partie civile à leurs côtés.
Une victoire ![1] Le tribunal correctionnel de Brive, après moult péripéties judiciaires, vient de condamner le donneur d’ordre à 5 000 € d’amende assorti de sursis, mais surtout déclare recevable la constitution de partie civile de l’ensemble des plaignants, reconnaissant ainsi leur préjudice lié à leur qualité de victime.
Pour le défenseur des plaignants, Maître COTTINEAU « C’est la première fois que des riverains sont reconnus par la justice pénale comme victimes. C’est important car cela signifie que la justice veille aujourd’hui au respect de la réglementation en matière d’épandage de pesticides agricoles. Dorénavant la législation doit être respectée, sous peine de sanctions pénales. »
Pour Fabrice MICOURAUD, administrateur de Générations Futures, référent du dossier des riverains : « En l’état actuel des connaissances scientifiques, nous ne pouvons plus tolérer des manquements à une réglementation sensée assurer à minima notre sécurité sanitaire et celle de nos enfants (...)