
L’auteur s’est fait connaître à la fois comme prix Nobel d’économie 2001 et également comme critique radical des pratiques du FMI, qu’il a dénoncées dans son livre « La grande désillusion ». Il vient de publier « Le triomphe de la cupidité », que je vous recommande vivement.
...« La crise n’est pas un cataclysme qui serait ‘arrivé’ aux marchés financiers ; elle est de fabrication humaine : Wall Street se l’est lui-même infligée, à lui et au reste de la société. » Il dénonce le rôle d’Alan Greenspan, mis en place par Ronald Reagan pour favoriser une déréglementation à laquelle Paul Volcker était moins favorable. Il dénonce la course trimestrielle aux profits et la titrisation, qui permet surtout aux banques d’empocher de juteuses commissions et qui a relâché l’évaluation des prêts du fait qu’ils sont ensuite sortis des comptes.
Joseph Stiglitz décrit un monde financier mal conçu où les différentes incitations poussent tous les acteurs à adopter un mauvais comportement....
...Joseph Stiglitz jette toute son autorité dans une analyse impitoyable qui montre la responsabilité des banques, qui ont engrangé d’immenses profits avant d’être sauvées par l’Etat alors que les citoyens ont triplement perdu : leur maison, la facture du TAARP et parfois leur emploi.